lundi 14 décembre 2015

Triple "A" pour le Nicaragua

Voilà plus d'une semaine que je suis au Nicaragua (3 jours à Léon, 2 jours sur l'île d'Omatepe et 6 jours à Granada) et je n'ai pas pris le temps d'écrire quoique ce soit tant je profite de la magie de  l'instant présent .... C'est dire!

Mon arrivée au Nicaragua:

Désirant "fuir" au plus vite le Salvador, (Mais pour être franc, j'ai aussi croisé  des voyageurs qui ont adoré ce pays, j'ai peut-être fais les mauvais choix), je décide donc de réaliser l'étape la plus longue et la plus aléatoire depuis le début de mon voyage: De San Miguel (Salvador), rejoindre la ville de Léon (Nicaragua)  par 4 bus différents et surtout un passage de frontière maritime entre le petit "port" de La Union (Salvador) et "jsépaou" au Nicaragua, en fonction de la  "lancha" (barque à moteur) que je trouverai (peut-être) sur place. Le problème...C'est qu'il n'existe pas de liaison régulière entre La Union et le Nicaragua et les lanchas directes sont plutôt rares (1 ou 2 par semaine) : La plupart des petites barques se contentent de relier le port aux petites îles salvadoriennes du golfe pour les alimenter en nourriture et matériels divers.


J'ai bien pensé faire des "sauts de puce" d'île en île pour atteindre mon Graal mais Ô surprise, ces petites îles n'ont pas de postes frontières pour valider ma sortie de territoire du Salvador, et sans sortie d'un côté, pas d'entrée de l'autre....
Je dois donc valider ma sortie du Salvador au port de La Union ... Mais dans ce cas, je ne peux plus rester sur le territoire salvadorien, et donc impossible de d'aller sur ces petites îles sous peine d'être dans l'illégalité. Je suis donc obligé de faire un trajet direct.

le petit port de La Union est bien évidemment en mode local : pas de guichet, pas d'horaires, pas de tarifs, chacun demande directement au "capitaine" sa destination en négociant le tarif, et le capitaine décide de l'heure de départ en fonction de lui-même. J'ai beau questionner chaque barque, aucune ne part directement au Nicaragua. Carlos, un  habitant local fort sympathique m'accompagne spontanément et gratuitement dans toutes mes recherches de barques, mais en vain. 
Il me conseille finalement d'aller voir directement au poste de douane maritime puisque si d'autres voyageurs s'apprêtent à quitter le Salvador, ils passent forcément  par l'étape "sortie".

Bingo !!!
A la douane maritime, un groupe de 6 personnes d'un voyage organisé accompagné de leur guide est en train de valider leur sortie pour embarquer à bord d'une lancha "privée" pour le Nicaragua ! Seul hic, c'est que le "capitaine" (Titre bien pompeux vue les barques...)  n'a pas le droit de prendre d'autres voyageurs que ceux inscrits sur sa liste. Finalement, il accepte un passager clandestin pour 65$ (c'est le tarif). Je valide vite fait bien fait la sortie sur mon passeport et hop dans la barque ! Ouf !!! Le plus drôle dans tout cela, c'est que je ne sais même pas ou il va exactement mais peu importe ! Le principal est qu'il arrive au Nicaragua dans un lieu ou il y a un poste frontière. (C'est le cas vu que c'est un voyage bien organisé.

J'ai pu expérimenter cette façon de faire à d'autres reprises  : pas la peine d'essayer d'anticiper le "coup d'après", dès qu'une opportunité, même partielle, se présente, la saisir,  et foncer sans réfléchir .. Il y aura toujours une solution qui se présentera après (certes +/- rapidement)

Trois heures de cabotage plus tard, la barque accoste directement à même la plage déserte (Je me suis crû Christophe Colomb mettant pied pour la première fois en "Amérique") dans le hameau militaire de Potosi au Nicaragua : une vingtaine de maison en bois alimentées par quelques bus quotidiens, un restaurant hôtel (pour ceux qui ont loupé le dernier bus ou qui attendent une barque pour le Salvador) et un poste de douane. (18$ l'entrée sur le territoire Nicaraguayen). 

Le douanier : "Françes ? no problem, Bienvenido à Nicaragua Senior!" 
Clac clac clac sur mon passeport! A ce moment là, j'ai un sourire jusqu'aux oreilles ! (Et toujours ces stupides procédures d'entrée dans un pays ou l'hôtel et le vol retour doivent être réservés à l'avance !)

J'abandonne donc le voyage organisé (un véhicule les attendait) puisqu'il y a encore un bus partant dans 2 heures de Potosi pour Chinandega, première "ville-village" digne de ce nom, ou un autre bus m’emmènera à Léon. Délai parfait pour me restaurer et me promener un peu au bord de la plage en compagnie des cocotiers et des palmiers. Opération réussie !

Nicaragua:

Lonely Planet : "Bienvenue au Nicaragua, pays chaleureux, le Nicaragua à de quoi séduire les voyageurs grâce à ses paysages volcaniques, son architecture coloniale, ses plages époustouflantes, et ses magnifiques forêts vierges."

Guide du routard : "Le Nicaragua est bel et bien un pays d'une grande richesse. Affirmant sa révolution par des fresques vibrantes de symboles, il vit au pied d'une cohorte de volcans et chérit les ruines de cités ravagées par des séismes. Bien peu s'y attendent, mais beaucoup repartent avec le sentiment d'avoir rencontré le plus attachant des pays d'Amérique centrale."

Promesses tenues: Triple "A" pour le Nicaragua ! 

Le monde est petit :

Arrivé vers 20h00 à Léon, je n'ai que l’embarras du choix pour choisir mon hôtel : mon application favorite Maps.me (avec Whatsap) m’indique une foultitude d'établissements dans le centre de cette petite ville vivante et animée. J’arpente les ruelles du Parque Central en admirant tout à la fois la vie dans les bars-café-restaurants remplis de touristes à l'humeur joyeuse tout en cherchant mon lit pour la nuit. J’opte finalement (parce que j'aime le nom)  « le Colibri » qui offre bien évidemment des « rooms » (dortoirs) et une cuisine équipée à disponibilité des voyageurs. Ces deux critères (avec le wifi bien sûr) sont devenus mes priorités. Dès l’entrée de l’hôtel, j’aperçois Ananda, un Malais vivant en nouvelle Zélande rencontré précédemment à Cuba et au Guatémala, ainsi que deux autres personnes rencontrées également dans les semaines précédentes ! Que le monde est petit ! Un nouveau petit groupe (toujours international avec of course, anglais de rigueur) se reforme pour parcourir Léon, l’île d’Omatepe et Granada.


Le plus compliqué dans l’écriture de ces éditos est de me renouveler : je n’insisterai donc pas sur la gentillesse de la population ni sur les paysages grandioses. Par contre je reste encore béat devant le mode de vie de la population locale : pour nous ils sont pauvres financièrement mais riches de sourires et de simplicité.

Léon, Omatepe, Granada:

Après Léon (et ses plages désertes), direction l'île volcanique d'Omatepe située dans le lac Nicaragua à 1 heure environ de bateau.  L'hôtel Zopilote, repère des backpakers,  se mérite : il faut parcourir le chemin dans la jungle (oh! un singe hurleur, oh! un oiseau tout bleu magnifique, oh! putain ce qu'il fait chaud !!!) pour arriver à l'accueil-restaurant construit en roseaux, et de nouveau crapahuter dans la jungle (loupiote obligatoire pour le soir)  jusqu'au campement des dorms en bois avec leur toilettes sèches et leurs douches extérieures avec tuyauterie en roseaux.

Une petite pensée pour Maguy, une américaine du groupe qui est restée seule deux heures dans la jungle en cherchant désespérément la sortie vers un semblant de civilisation... C'est dire !

J'écris ces lignes depuis Granada : c'est la première fois depuis mon départ que je reste autant de temps au même endroit (6 jours en tout). L'hôtel tenu par des Français comporte une forte proportion de Français.. Et que çà fait du bien de ne pas être en mode "version - traduction" en anglais ! Ne plus avoir à réfléchir, s'exprimer naturellement et dire ce que j'ai envie de dire avec les mots que je veux, je vous assure que c'est reposant !

La ville fête la Vierge Marie en ce moment : défilé de chars, feux d'artifices, pétards en tout genre et animations locales dans chaque quartier. La ville en fête le soir, hôtel sympa, visites en kayak des petites îles aux large de Granada (avec coucher de soleil sur la mer) , randonnée dans les volcans, ou simplement journée tranquille cool à faire le marché et la popote ou la lessive. 

Triple "A" donc pour le Nicaragua, (Tout comme le Guatémala !) Un seul conseil : A visiter d'urgence !






6 commentaires:

  1. Génial... ça me fait rêver une fois de plus...
    Merci j'ai bien compris quelle était l'urgence :) Le Nicaragua est donc dans mon top 3 pour le prochain voyage :)
    Je t'embrasse !
    Blntt

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  2. Bonjour Fabrice, Ah enfin des nouvelles, je commençais à m'impatienter. J'avais hâte de poursuivre ton voyage. Pour tout ceux qui vont suivre ton conseil et te rejoindre au Nicaragua, je leur dis : ce sera sans moi, j'aime pas trop la jungle ni la chaleur! Lol
    Au plaisir de découvrir la suite de tes aventures,
    Bisous
    Liliane

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  3. Dorothée DUSSART4 février 2016 à 22:45

    coucou Fabrice,
    que c'est chouette !!!! cet élan de liberté m'enchante !!!
    Quelle magie de partir seul et de retrouver des compagnons de route dans 1 pays inconnu... !!!!
    as tu décidé de l'endroit où tu vas poser ton sac à dos orange pour fêter Noel et le nouvel an ???
    bonne route !!!
    Gros bisous
    Dorothée

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    1. Hello.... Je ne sais déjà pas ce que je vais manger ce soir...
      Alors noel et nouvel an...😃 ! Surtout sous 30 degrés.

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  4. Salut Fabrice,
    top tous ces récits! merci de nous faire partager tes aventures :)
    enjoy!!!
    bises togolaises de nous 4
    Elsa

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  5. Véronique Derivaux4 février 2016 à 22:48

    Bonjour Fabrice, et bien je trouvais le temps long, enfin de tes nouvelles. Encore un très beau récit, et de superbes photos, comme Liliane se sera sans moi le Nicaragua, la chaleur oui mais la jungle non. bonne continuation et j'attends la suite bisous Véro,

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